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Bébé grandit et commence à vous observer manger et même à prendre la cuillère dans la main ? Votre bout de chou est peut-être prêt à devenir un fin gourmet ! Commencer la diversification alimentaire représente une étape importante dans la vie des tout-petits, et de celle de leurs parents ! C’est un voyage au pays du goût, des saveurs, des odeurs gourmandes et des textures variées. Bref, tous les sens sont en éveil ! Mais en pratique, ça se passe comment ?
Le moment idéal pour débuter
Entre 4 et 6 mois. C’est en effet la tranche d’âge recommandée par les professionnels de santé pour débuter. Bien entendu, le lait maternel ou infantile reste la nourriture principale, et ce, au moins jusqu’aux 6 mois de l’enfant.
Toutefois, comme pour tout apprentissage, que ce soit la marche ou encore le langage, chaque enfant est différent et avance à son propre rythme. L’essentiel étant de lui faire découvrir un large panel d’aliments différents durant cette période sensible.
On commencera ainsi par une petite cuillère à café de nourriture, puis deux, etc. N’oubliez pas que dans cette aventure, tout est nouveau pour lui : la cuillère, la texture, l’odeur, etc. Surtout, s’il fait la moue devant sa purée de carottes, cela ne sert à rien de le forcer. Il n’est peut-être pas encore prêt ou bien il n’aime pas ce qu’il est en train de manger, tout simplement. Vous retenterez votre chance une prochaine fois ! Prenez le temps d’observer les réactions de votre bébé et armez-vous de patience (et d’un brin de créativité aussi, ça peut aider !).
La remarque culottée :
Vous constaterez certainement du changement du côté des selles de votre bébé. C’est tout à fait normal. Jusqu’à présent, il était habitué à ne boire que du lait ; l’introduction de nouveaux aliments impacte sa digestion et par conséquent la couleur, l’aspect… et l’odeur de ses selles.
Composer les premiers repas de bébé
Seulement des légumes pour commencer ?
En 2021, de nouvelles recommandations ont été publiées. Celles-ci précisent que toutes les familles d’aliments peuvent être proposées entre 4 mois révolus et 6 mois, en complément du lait, maternel ou infantile, qui reste encore le pilier de son alimentation, avec des tétées à la demande ou des biberons de lait d’au moins 500 ml par jour.
Vous pouvez ainsi lui faire goûter ces aliments bien cuits et mixés :
- des légumes ;
- des légumineuses ;
- des fruits ;
- de la viande (éviter la charcuterie) ;
- du poisson (certains sont à éviter comme le thon, la dorade, l’espadon…) ;
- des œufs (durs uniquement) ;
- des féculents…
La règle d’or ? Y aller progressivement. On s’en tient à un aliment à la fois les premières semaines pour permettre à l’enfant de mieux identifier les différentes saveurs. Ensuite, place aux mélanges ! Petits pois et carottes au thym, épinards et pommes de terre… Laissez-vous guider par votre inspiration du jour !
Quid des aliments réputés comme étant allergènes — l’œuf, les fruits exotiques, les oléagineux, pour ne citer qu’eux ? Plusieurs études épidémiologiques ont démontré que « l’introduction de nouveaux aliments dès la 17e semaine de vie ne favorisait pas l’allergie, au contraire elle permettait la tolérance »*. Dans tous les cas, n’hésitez pas à en discuter avec votre pédiatre qui vous apportera des conseils éclairés et adaptés à votre enfant.
L’info culottée :
Entre 6 et 8 mois, il est possible de donner à votre tout-petit ¼ d’œuf ou 10 g maximum de viande/poisson. Pas plus ! Sachez également que le miel est à proscrire avant 12 mois (risque de botulisme).
Un point sur les textures
Entre 4 mois révolus et 1 an, les papilles de votre « gastromôme » en voient de toutes les saveurs ! Quel apprentissage incroyable !
Si pour les débuts on se limite aux purées lisses, dès 6 mois, place à de nouvelles textures ! C’est aussi l’occasion pour lui de toucher, d’écraser, de saisir du bout des doigts la nourriture, de mettre à la bouche… Un pur moment de joie et d’amusement en perspective !
Pour rappel :
- entre 4 et 6 mois, une purée bien lisse ;
- entre 6 et 8 mois, une consistance plus grumeleuse ;
- à partir de 8 mois, bébé prend 2 repas diversifiés par jour. Les morceaux fondants s’invitent dans l’assiette (des coquillettes cuites ou de la banane écrasée par exemple) ;
- à partir de 10 mois, on peut lui donner des morceaux à mâcher (crudités, petits morceaux de viande…)
Attention, les petits aliments durs (noisette, cacahuète…) peuvent causer une fausse route et ne sont à donner tels quels qu’à partir de 5 ans. Avant, c’est en poudre ou en purée uniquement !
L’info culottée ;
Certains parents optent pour la diversification alimentaire menée par l’enfant ou DME. Elle est possible autour des 6 mois de bébé. Dans cette méthode, l’étape des purées lisses n’est pas présentée, l’enfant commençant son voyage gustatif directement avec des morceaux. Si cette approche vous intéresse, nous vous conseillons d’en discuter au préalable avec votre pédiatre pour qu’il vous indique la marche à suivre.
Une cuisson aux petits oignons
Ne sortez pas toutes vos casseroles et vos poêles du placard ! Un simple cuit-vapeur ou un robot cuiseur pour bébé sera amplement suffisant. En effet, la cuisson à la vapeur ou à l’eau est à privilégier, car elle permet de conserver un maximum de nutriments.
Du côté de l’assaisonnement, si l’ajout de sel/sucre est à proscrire, il est possible d’incorporer dans vos préparations des herbes aromatiques (herbes de Provence, thym…) ou encore des épices (cumin, vanille, cannelle…).
Enfin, pensez à ajouter dans vos purées une cuillère d’huile végétale de qualité et de préférence biologique (olive, lin, colza, mélange d’huiles…) ou éventuellement une noisette de beurre frais. Les acides gras sont en effet essentiels à bébé ! Ceux-ci participent au bon développement de l’enfant et notamment celui de son cerveau !
Favoriser le fait maison et le local
Pour réaliser vos préparations maison, privilégiez les légumes locaux (ou ceux qui proviennent de votre potager !), de saison et si possible issus de l’agriculture biologique. Dans tous les cas, il est important de bien les laver avant de les cuisiner. Les légumes surgelés peuvent aussi représenter une alternative intéressante et un gain de temps en cuisine !
Nous savons aussi que la vie d’un parent de petit culotté n’est pas de tout repos. Alors, parfois, la case petit pot du commerce peut s’avérer bien utile. Il existe aujourd’hui plusieurs marques qui favorisent la production locale, le circuit court et les ingrédients de saison. Prenez soin de lire les étiquettes et la composition qui y est mentionnée afin de faire un choix éclairé.
Les accessoires indispensables pour commencer la diversification alimentaire
Pour que ce voyage au pays du goût se passe dans les meilleures conditions, voici une petite check list « d’embarquement » :
- une assiette autofixante, de préférence, pour éviter les vols planés de purée sur le sol de la salle à manger !
- des bavoirs, beaucoup de bavoirs ! Constituez-vous un bon stock, car ils finiront rapidement dans la machine à laver bien plus vite que vous ne le pensez ;
- des petites cuillères souples en silicone ;
- un bac à glaçons pour y conserver des portions de compote ou de purée que vous aurez préparées ;
- un robot mixeur-cuiseur : à vous les repas maison, sucrés et salés, en deux-trois mouvements ;
- une toile cirée, à déposer par terre, sous la chaise haute ! Vous verrez, c’est un achat malin que vous ne regretterez pas !
N’oubliez pas de vous munir d’un petit carnet pour y noter, au fur et à mesure, les différents aliments testés, validés ou détestés ! Enfin, sachez que le site Santé Publique France a réalisé des vidéos tuto à destination des parents, pour vous aider à accompagner au mieux votre enfant durant cette phase d’apprentissage.
Sources :
* https://www.fondationeczema.org/sites/default/files/la-diversification-alimentaire-dr-robert.pdf
https://www.1000-premiers-jours.fr/fr/la-diversification-alimentaire-de-4-6-mois
