comment répondre aux pleurs de bébé et réussir à le calmer

Les pleurs de bébé : un langage à décoder !

Ô heureux nouveaux parents ! Vous voici devenus gagas de votre petite progéniture. Ses moindres « Arheu » vous font fondre, sa bouille à croquer vous comble de joie. Par contre, les pleurs de bébé, ça, vous n’y étiez pas forcément préparés ! Car oui, un bébé pleure, parfois même beaucoup, surtout quand il est encore tout petit (deux heures par jour en moyenne pour les nouveau-nés). 

Pourquoi bébé pleure-t-il ? Comment décrypter son langage si spécifique et lui apporter le réconfort dont il a besoin ? Et quand on n’en peut plus, comment faire ? Autant de questions pour lesquelles nous allons vous donner quelques pistes, pour vous sentir moins perdu·e et réussir à calmer votre bout de chou.

Bébé pleure : un réflexe vital

Tout d’abord, pleurer est un acte naturel et normal. Dès son arrivée au monde, votre tout-petit s’exprime dans un premier cri. Sa vie hors du ventre de sa maman commence par un pleur libérateur : il respire pour la première fois à l’air libre ! Un sacré challenge, n’est-ce pas ?

Le seul moyen de communiquer pour le nourrisson, c’est par les pleurs. C’est un réflexe vital pour lui. N’oubliez pas qu’il vit dans l’instant présent : il ressent un besoin, là tout de suite, maintenant qui doit être satisfait là, tout de suite, maintenant. Ses pleurs sont la réaction naturelle d’un besoin non encore assouvi. Il n’a pas ce qu’il demande : il pleure. C’est aussi simple que ça et c’est tout à fait normal ! Votre bébé ne pleure jamais sans raison : 

  • il a besoin d’être changé ;
  • il veut sentir l’odeur de sa maman — si importante pour lui ! — ;
  • son nez le chatouille ;
  • il a envie de téter ;
  • il aimerait des câlins ;
  • il a faim ou soif… 

L’enfant exprime ses émotions, ses besoins de manière spontanée, sans filtre ni arrangement. Il ne cherche pas à vous « embêter » ou vous « faire tourner en bourrique ». Il veut, c’est tout. C’est pourquoi laisser pleurer un tout-petit n’apporte pas de solution positive. Au contraire, cela peut générer en lui davantage de stress et d’inquiétude.

Les différents pleurs

Les pleurs font ainsi partie du quotidien des jeunes parents, surtout durant les premières semaines voire les premiers mois. Entre nous, aviez-vous remarqué que les sons émis étaient différents ? Savez-vous les reconnaître ? 

Dans son livre Il pleure que dit-il ? Décoder enfin le langage caché des bébés, l’Australienne Priscilla Dunstan a réussi à définir plusieurs types de pleurs. Incroyable, non ? Sur le papier, on a du mal à y croire et pourtant ! Après plus de 10 ans de recherche, elle a réussi à identifier plusieurs phonèmes principaux que l’on retrouve chez tous les bébés tels que :

  • J’ai faim : [Nèh] 
  • Je veux faire un rot : [Èh] 
  • J’ai sommeil : [Aoh]
  • J’ai soif : [Nah]
  • J’en ai marre, je suis fatigué : [Ouin]

La Remarque culottée 
À vos écoutilles ! Réussir à différencier les pleurs nécessite de l’attention et de l’observation. Mais c’est une grande aide au quotidien pour répondre au mieux aux besoins de votre petit culotté !


 Aïe, bébé a mal… et pleure !

Quand les pleurs sont excessifs et récurrents durant la journée ou arrivent avant, pendant ou après le repas, nous vous invitons à consulter votre pédiatre. En effet, il souffre peut-être d’une pathologie particulière, d’une allergie ou d’un reflux gastro-œsophagien. Ce dernier peut être très douloureux pour l’enfant, qui va alors énormément pleurer à toute heure de la journée. 

Un peu plus grands (vers 4 mois), les enfants peuvent commencer à avoir des douleurs dentaires : la gencive se prépare pour accueillir de jolies quenottes ! Certains en souffrent beaucoup, d’autres non. Le baume gingival, le gel calmant ou encore les médecines douces peuvent aider et apaiser. 

Dans tous les cas, si les pleurs semblent traduire une souffrance, discutez-en avec votre pédiatre pour définir ensemble un protocole à mettre en place. La consultation avec un ostéopathe pourra aussi être envisagée.

Les pleurs « inexpliqués » ou coliques du nourrisson

Les pleurs inexpliqués du nourrisson arrivent vers 3 semaines de vie et atteignent un pic vers 6 semaines. Ils se manifestent principalement en fin de journée, le soir ou la nuit et peuvent durer plusieurs heures. 

Inexpliqués ? Pas forcément. Votre bébé aura découvert un nombre infini de choses tout au long de sa journée : 

  • de nouveaux visages ; 
  • des lieux ;
  • des sons ;
  • des musiques ;
  • des bruits ;
  • des lumières ;
  • des odeurs, etc. 

Autant de micro-événements et de stimuli qui troublent son cerveau et sa sphère émotionnelle encore immatures. Ces pleurs de décharge peuvent être stressants pour le parent, car rien ne semble pouvoir consoler bébé

  • tenez-le dans vos bras pour l’aider à évacuer ce trop-plein d’informations et de sensations qu’il ne peut pas gérer ;
  • bercez-le tendrement et doucement ;
  • prenez du recul et focalisez votre attention sur votre respiration. Elle doit être lente et apaisée. Si vous êtes détendu·e, votre bébé le sentira et pourra retrouver son calme plus facilement et plus rapidement.

Il vous fait confiance. Il sait qu’avec vous, il peut s’exprimer sans se contenir. En étant à ses côtés, vous le rassurez et vous lui apportez la sécurité affective dont il a alors grandement besoin.

Très souvent, ces pleurs ne durent pas plus d’un trimestre. Ils disparaissent comme ils sont venus. Néanmoins, cela peut être éreintant. Surtout, ne restez pas seul·e et parlez-en à votre pédiatre ou auprès de votre PMI pour avoir des conseils avisés.

3 astuces pour réconforter bébé

Vous aimeriez tant avoir une baguette magique pour effacer ses sanglots ! Nous n’avons pas la baguette, mais trois astuces pour répondre au mieux aux pleurs de votre tout-petit.

Après vous êtes assuré·e qu’il est bien au sec, qu’il n’a ni faim ni soif, ni trop chaud ni trop froid, il s’agit de :

1. Rester calme et serein·e

La bienveillance envers les autres commence avec soi. Pour protéger votre bébé et lui apporter toute l’attention dont il a besoin, vous devez prendre soin de vous avant tout. En tant que parent ou professionnel·le de la petite enfance, on peut vite se sentir exténué·e par les pleurs d’un nourrisson

Si vous voyez que le stress ou la fatigue vous submerge, posez l’enfant dans son lit en sécurité et isolez-vous quelques minutes pour vous recentrer, respirer et apaiser vos propres émotions. Si cela est possible, passez le relais à votre conjoint.e ou à un proche. 

Attention, un bébé ne doit jamais être secoué ! C’est un geste extrêmement violent qui peut lui être fatal.

2. Accompagner sans crier

La seule conséquence que vous pourrez observer si vous criez, est la montée en puissance des pleurs. La raison ? Votre nourrisson est une véritable « éponge » émotionnelle et affective. Il va ressentir votre stress, votre énervement, etc. Submergé par ce raz de marée émotionnel, il n’en pleurera que davantage. 

Accompagner son enfant, c’est lui montrer qu’on est présent, c’est le prendre dans les bras et le bercer, paisiblement. N’hésitez pas à lui murmurer une mélodie que vous aviez l’habitude de fredonner pendant la grossesse. Entendre votre voix, douce et remplie d’amour ne pourra être que bénéfique pour lui. 

3. Apaiser grâce aux bruits blancs

Il est possible que vous n’ayez jamais entendu parler des bruits blancs avant de devenir parents. Ce sont tous ces bruits de fond qui font partie de notre vie de tous les jours. Ils ont un pouvoir extraordinaire sur les enfants (voire même sur les adultes) ! Ils facilitent l’endormissement et offrent une sensation de bien-être.
Voici quelques exemples :

  • la hotte de la cuisine ;
  • la machine à laver ;
  • l’aspirateur ;
  • le sèche-cheveux ;
  • l’eau qui coule doucement ;
  • la pluie qui tape contre les carreaux ;
  • une peluche qui diffuse différents bruits blancs….

Bébé qui pleure : il y a toujours une raison !

Rappelez-vous que bébé ne pleure jamais pour rien ou pour vous embêter ! C’est un être doué d’émotions et encore très fragile. Il n’est pas en capacité d’analyser son environnement et ses besoins. Il aura donc tendance à manifester son inconfort avec son corps et par des pleurs. 

Ceux-ci sont à prendre en considération afin de lui éviter tout stress supplémentaire. En agissant ainsi, vous lui apportez le réconfort et le bien-être nécessaires à son épanouissement et à son bon développement.