Comment aider bébé à arrêter la tétine ?

Sevrage de la tétine : 5 idées pour aider votre tout-petit à lui dire adieu

Ah la tétine… Encore appelée totote, suce, sucette on encore tutute, elle représente tout un monde pour un grand nombre de jeunes enfants ! Elle apaise et réconforte. Pourtant, il est nécessaire de savoir lui dire ciao, adieu ! En effet, malgré son rôle protecteur et rassurant pour l’enfant, la tétine n’en reste pas moins néfaste pour sa dentition, son palais, son élocution, etc. Se défaire de la tétine est donc indispensable. Mais pour un petit de 2 ou 3 ans, voire plus, ce n’est pas toujours évident. Comment arrêter la tétine et l’accompagner au mieux dans ce processus ? Quel comportement adopter pour que cela se passe sans (trop) de difficultés ? 

1. Favoriser le dialogue pour faciliter le sevrage de la tétine

Avant de passer à l’action, invitez votre enfant à prendre part à la décision : quand et par quel moyen est-ce que l’on dit au revoir à Tétine ? Expliquez-lui que ce n’est pas une punition, bien au contraire ! C’est « simplement » une nouvelle étape dans la vie de l’enfant et c’est une excellente nouvelle : il grandit ! 

Soyez attentif à ses émotions et restez à son écoute. Rappelez-vous : laisser sa tétine peut être une sacrée épreuve pour lui, car bien souvent, il y est très attaché. 

Insistez sur tous les avantages à dire au revoir à la sucette. Ne plus la porter constamment va lui permettre : 

  • de s’exprimer avec plus d’aisance
  • de rigoler avec les copains, sans avoir peur de la faire tomber ;
  • de mieux se faire comprendre ;
  • de bien dormir sans chercher sa tétine plusieurs fois par nuit ;
  • d’avoir de jolies dents en pleine forme, etc. 

Lorsque c’est difficile pour lui de faire sans elle, offrez-lui une « bulle d’expression » : un moment tout doux pour l’écouter, le réconforter, le câliner, lui demander ce qu’il ressent et l’encourager dans ses efforts.

Arrêter la tétine ne se limite pas à la maison ! Pensez à en discuter avec son assistante maternelle ou les professionnels de la structure d’accueil. Expliquez-leur ce que vous avez mis en place avec votre tout-petit, pour qu’il y ait une continuité en dehors du domicile.

La remarque culottée : 
L’entrée en maternelle marque aussi un grand changement pour l’enfant : bien souvent, la tétine n’est réservée et autorisée que pour le  temps de la sieste. D’où l’importance d’en parler plusieurs semaines en amont pour éviter une séparation trop brutale. 

2. L’offrir au père Noël (ou à la Reine des tototes, ça marche aussi)

Les fêtes de fin d’année approchent ? Et si la tétine s’envolait pour le Pôle Nord ? C’est certain, elle nous l’a dit, elle a très envie de voyager et de rencontrer le père Noël. Proposez à votre petit trésor de l’offrir à ce dernier lors de sa visite annuelle du 25 décembre : des petits gâteaux, un verre de lait, et la tétine ! C’est un grand pas pour l’enfant, mais l’inscrire dans un peu de féérie, tout de suite, cela fait sens pour lui et le geste lui semblera plus aisé et magique. Bien entendu, discutez-en avec lui pour vérifier que cette option lui correspond et qu’il est d’accord. 

3. Proposer une alternative à la suce

Pour certains bouts de chou, la tétine les accompagne depuis leurs premiers mois de vie. Elle les tranquillise et vient combler ce besoin de succion naturel chez les nourrissons. Plus tard, le fait de l’avoir dans la bouche apaise l’enfant, notamment dans les moments de transition ou d’inconfort qui peuvent générer un certain stress : l’endormissement, le trajet pour aller chez la nounou ou à la crèche, le rendez-vous chez le docteur, etc. Pourquoi ne pas proposer de la remplacer par un joli doudou qu’il aura lui-même choisi ? Celui-ci doit être assez gros pour ne pas être mis à la bouche… 

Connaissez-vous le Machouyou ? Il s’agit d’un dispositif médical en silicone alimentaire, breveté et  imaginé par un dentiste. Cocorico, celui-ci est fabriqué en France ! Ce système offre une transition toute douce pour l’enfant, à partir de 2 ans et jusqu’à 6 ans. Ce drôle de petit accessoire permet également d’agir en prévention d’éventuels problèmes bucco-dentaires liés à l’usage fréquent de la tétine. Précisez à votre enfant que c’est une tutute pour les grands et que bientôt, il n’en aura même plus besoin ! 

4. Comment arrêter la tétine : en s’amusant !

Votre enfant passe son temps à l’avoir dans la bouche et n’en démord pas ? Proposez-lui un petit « planning tétine », à la fois ludique et motivant, à afficher dans la maison. Vous pouvez même le fabriquer ensemble. Les premiers jours, la sucette pourrait être autorisée lors des périodes de repos et les trajets en voiture, par exemple. Puis au bout d’une semaine, seulement pour la sieste et le dodo de la nuit, etc. Pensez à ajouter un petit soleil les jours de réussite (le principe fonctionne aussi pour l’apprentissage de la continence). Au fur et à mesure, il se désintéressera complètement de la tétine. Hourra ! 

Selon le tempérament de l’enfant, son âge et sa sensibilité :  

  • utilisez des jeux, comme celui de La Tétine de Nina (à partir de 3 ans) ;
  • chantez des comptines sur le sujet avec votre enfant ; 
  • proposez-lui une petite session bricolage rigolo pour l’aider à abandonner la tétine : par exemple, fabriquez ensemble une mini-poubelle-de-recyclage-pour-tétines en carton (quoi, vous ne connaissez pas ?!)… 

5. Lire des histoires pour réussir à se passer de la tétine

Ce n’est pas un secret : les petits adorent les histoires, surtout quand ils peuvent se mettre à la place de leur personnage préféré ! La littérature jeunesse peut être un soutien intéressant pour amener l’enfant à être acteur dans sa démarche. Il peut facilement s’identifier à son héros ou héroïne et se dire que lui aussi, il peut y arriver. Voici notre sélection culottée qui donnera envie à votre petit·e champion·ne de se débarrasser de sa suce :  

Vous l’aurez compris, il n’y a pas qu’une seule et unique façon d’arrêter la tétine. Et si la clé de la réussite se trouvait chez l’enfant ? Acteur dans la prise de décision, il sera plus enclin à la supprimer de son quotidien. L’adulte responsable du tout-petit, quant à lui, peut lui donner toutes les chances de réussir grâce à son écoute, sa compréhension, sa patience et ses encouragements positifs.

Chaque enfant est unique. Ainsi, certains arriveront sans peine à s’en débarrasser du jour au lendemain, quand d’autres auront besoin d’un peu plus de temps. Et c’est bien compréhensible. Mais, surtout, ne revenez pas en arrière et poursuivez, une victoire après l’autre ! Si vous êtes confiant·e, il·elle le sera aussi !