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Stop aux couches toxiques pour bébé !

L’ Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a mis en évidence, dans son rapport publié en janvier 2019, la présence de substances nocives dans plusieurs modèles de couches jetables pour bébés. Selon l’agence, « il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique ». Quand on sait que 95 % des bébés en France portent des couches jetables 1, ce sujet représente un problème de société majeur. Le bien-être et la santé de nos chers bambins doivent être au cœur de nos préoccupations ! Focus sur les couches toxiques, les risques liés et les alternatives possibles.

Des substances toxiques dans les couches

Avant de plonger dans le vif du sujet, qu’entend-on par couches toxiques ? Eh bien, ce sont celles qui renferment des substances chimiques potentiellement dangereuses pour les bébés. Ces dernières peuvent se trouver dans les matières premières, être volontairement ajoutées comme les parfums et les lotions ou apparaître dans le processus de fabrication (blanchiment, chauffage à haute température, etc.)..

On parle de toxicité quand leur présence dépasse le seuil sanitaire autorisé. À l’instar de l’enquête publiée dans le magazine 60 millions de consommateurs fin 2017, le rapport de l’ANSES précise que « des substances chimiques dangereuses ont été retrouvées dans ces couches 1 (ndlr : 23 marques ont été analysées, entre 2016 et 2018) ». Ce rapport a mis en évidence « des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances. » 1.

Celles-ci se trouvent majoritairement dans le voile de surface, le matelas absorbant et l’enveloppe extérieure de la couche.

Les différentes substances concernées sont : 

  • des composés organiques volatils
  • les dioxines 
  • les furanes
  • les PCB-DL
  • les HAP
  • des COV
  • l’hexachlorobenzène
  • les substances parfumantes
  • le formaldéhyde
  • des pesticides comme le tristement célèbre glyphosate.

L’ANSES précise « qu’il est plus probable que les contaminations observées en HAP et PCB proviennent des procédés de fabrication des couches eux-mêmes et non d’une contamination de la ressource qui a contribué à créer les matériaux. » 1

Il s’agit donc d’une liste à la Prévert qui ne devrait clairement pas exister. Nous vous invitons vivement à consulter les rapports toxicologiques réalisés par des laboratoires indépendants. Certaines marques les proposent en libre consultation sur leur site internet. Vous avez ainsi la garantie d’acheter des produits qui respectent la peau fragile de bébé et sa sécurité. 


L”info culottée :
Vous pouvez accéder à la composition des couches Les Petits Culottés et aux derniers résultats d’analyse sur notre site internet.


Les risques liés aux couches toxiques

En quoi ces substances sont-elles dangereuses ? Quels sont les risques à court, moyen et long terme ? Les autorités sanitaires s’accordent à dire qu’il est difficile d’émettre des réponses précises sur les répercussions à long terme. 

Les éléments toxiques peuvent provoquer des réactions cutanées comme des boutons, des rougeurs, de l’eczéma, des allergies cutanées ou encore un érythème fessier. Les couches étant en contact permanent avec la peau et les muqueuses pendant plusieurs années, les résidus toxiques peuvent facilement migrer.

Par conséquent, ils peuvent engendrer de possibles dérèglements hormonaux et des problèmes de croissance (perturbateurs endocriniens), fragiliser la fertilité et être cancérogènes. Pas très folichon tout ça, nous sommes d’accord.

Les recommandations officielles

À la suite de ce rapport, le gouvernement français a pris les devants en exigeant des industriels d’agir rapidement, en tenant compte des recommandations de l’ANSES, à savoir : 

  • supprimer l’utilisation de toutes les substances parfumantes (en priorité celles occasionnant des réactions cutanées) ;
  • opérer un contrôle plus approfondi sur l’origine des matières premières naturelles utilisées ;
  • améliorer les procédés de fabrication ;
  • utiliser d’autres méthodes de blanchiment plus respectueuses que l’usage du chlore ; 
  • améliorer les procédés de fabrication afin de limiter au maximum l’usage de substances toxiques.

En clair, « l’ANSES recommande d’éliminer ou de réduire au maximum les substances chimiques présentes dans les couches pour bébé à usage unique. » 2

Toutes les catégories de couches jetables sont concernées

Il en va donc de la responsabilité de chaque fabricant d’assurer la sécurité des tout-petits. En juillet 2020, la DGCCRF a pu constater lors d’une nouvelle enquête, un effort et une nette amélioration de la part des industriels. Pourtant, certaines traces de substances toxiques (comme les HAP ou encore le formaldéhyde) sont encore présentes dans certains modèles. 

Il n’y a pas de raison de céder à la panique, mais il est urgent d’agir en faisant les bons choix. Des solutions existent. C’est dans cette perspective que l’ANSES a fait une proposition à l’échelle européenne visant à réduire les substances dangereuses dans les couches pour bébé. Cette restriction concerne près de 200 substances telles que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxines, furanes, PCB et formaldéhyde. 3

Quelles alternatives ?

Certains parents pourront faire le choix des couches lavables, qui ont l’avantage d’être réutilisables et naturelles, mais peuvent être contraignantes dans le quotidien bien rythmé des parents d’aujourd’hui. En ce qui concerne les couches jetables, L’ANSES recommande de se tourner vers des produits contenant une majorité de matières premières naturelles et de privilégier les couches écologiques, sans ajout de parfum ou lotion et sans perturbateurs endocriniens. 

Quant aux couches bio, elles n’existent pas vraiment : aucune couche, à l’heure actuelle, ne peut être estampillée bio, car les composants ne peuvent pas être à 100 % naturels et biologiques. Les couches écologiques fabriquées en France respectent un cahier des charges strict pour vous garantir une composition clean… avec beaucoup de zéros dedans ! 

Couches toxiques : agir pour le bien des bébés 

Les couches toxiques existent. Des mesures sont d’ores et déjà prises afin que les industriels proposent des couches respectueuses de la santé des bébés. Cependant, il est important de rappeler que les substances toxiques ne se retrouvent pas seulement dans les couches, mais aussi dans l’alimentation, les lingettes pour bébés, les jouets, les peintures, etc.

Il est donc plus que jamais nécessaire de réveiller nos consciences et de rester vigilants sur les compositions des produits à destination des jeunes enfants. 

La préservation de leur santé est un engagement pour l’avenir. Il est donc indispensable de se renseigner sur la composition des couches pour bébés et de demander des informations complémentaires au besoin. 

N’oubliez pas que bébé sera amené à porter plus de 4 000 couches dans sa vie ! Protégeons-le.


1. Source principale : Rapport ANSES publié en janvier 2019 : https://www.anses.fr/fr/system/files/CONSO2017SA0019Ra.pdf

2. Publication de l’ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-recommande-d%E2%80%99am%C3%A9liorer-la-s%C3%A9curit%C3%A9-sanitaire-des-couches-pour-b%C3%A9b%C3%A9