Ce qui change quand on a un deuxième enfant

Arrivée d’un deuxième enfant : ce qui change vraiment

Vous envisagez d’avoir un deuxième enfant ? Bébé numéro deux sera bientôt parmi vous ? Cette seconde grossesse peut générer quelques craintes et questionnements, et c’est parfaitement compréhensible : nouvelle organisation, place de l’aîné, fatigue, mode de garde… Découvrez dans cet article des éclairages sur les changements majeurs qu’engendre cette future vie à quatre et des conseils pour que vous soyez des Super Parents Culottés certes, mais surtout des parents Super Sereins !

Avoir un deuxième enfant : une organisation un brin chamboulée !

Tout d’abord, force est de constater qu’une deuxième grossesse est loin d’être de tout repos ! Difficile de trouver un moment de répit pour s’avachir sur le canapé et se reposer quelques instants, alors que votre enfant (surtout si c’est encore un tout-petit) vous supplie depuis 10 minutes d’aller jouer au toboggan au parc… Ménagez-vous autant que possible et osez demander du soutien, même ponctuel, de la part de votre famille ou de vos amis ! 

Le séjour à la maternité – on ne comprend toujours pas pourquoi on parle de séjour… il faudra nous expliquer un jour ! – sera lui aussi quelque peu différent. En effet, le papa ne pourra pas rester aussi longtemps sur place que pour votre premier bébé. Il devra s’occuper du grand frère / grande sœur, à moins que ce ne soit papi et mamie qui ne le gardent le temps du séjour ? De retour à la maison, le congé paternité sera très apprécié pour mieux gérer les sollicitations de l’aîné d’un côté et les besoins du nouveau-né de l’autre.

Avoir un deuxième bébé nécessite souvent de procéder à quelques ajustements dans une organisation à trois déjà bien rodée : accueil en crèche, congé parental partiel ou complet, reprise du travail, gestion des temps périscolaires, etc. En ce qui concerne le mode de garde, pensez à bien vous renseigner auprès de la crèche ou de l’assistante maternelle qui accueille votre aîné (s’il ne va pas encore à l’école), afin de connaître les modalités et les possibilités d’accueil d’une fratrie

Du matériel à conserver et à compléter  

Pour le matériel de puériculture, inutile de tout racheter ! Bien souvent, le cadet hérite de l’aîné : de la seconde main qui tombe à pic, avouons-le ! Cependant, avant que bébé numéro deux n’arrive, nous vous invitons à faire le point sur ce que vous possédez déjà et ce qui pourrait resservir : table à langer, siège-auto, lit à barreaux, tapis d’éveil, poussette, etc. Si vous aviez un lit cododo, c’est le moment de le ressortir du grenier ou de la cave ! 

Dans tous les cas, vous aurez certainement des dépenses complémentaires à effectuer et des aménagements à réaliser dans votre maison ou appartement. Aussi, pensez bien à budgéter ces dépenses afin d’éviter les mauvaises surprises par la suite.

Quid des vêtements? Même sexe, même saison ? Alors banco ! Vous aurez déjà tout sous la main ! Sinon, il faudra prévoir de composer une nouvelle garde-robe. N’hésitez pas à regarder du côté de l’occasion, les vêtements pour les nourrissons ont souvent peu servi et peuvent être en excellent état, voire quasi neufs ! 

Vivre sa parentalité avec confiance

L’expérience d’un premier enfant permet aux parents de ne plus avancer à l’aveugle. Certains repères sont déjà identifiés et les connaissances techniques élémentaires sont acquises (plus besoin de vous demander si la couche est correctement mise ou si c’était la tétine débit 1 ou 2 qu’il fallait utiliser pour le biberon) ! 

Alors oui, vos petits anges sont différents et réagissent à leur manière face à une situation. Mais vous avez déjà fait un pas de géant dans la parentalité, qui vous permet aujourd’hui de vous sentir plus à l’aise dans votre rôle de Super Parent Culotté et de mieux faire face aux possibles difficultés.

Avec un deuxième enfant, vous vous sentez plus confiant, vous ne vous inquiétez plus au moindre bobo, vous vous écoutez davantage et forcément, vous vous posez beaucoup moins de questions ! Vous ne passez plus vos soirées à décortiquer les livres d’éducation ou à regarder des tutos de jeux d’éveil sur Youtube… enfin encore un peu, mais juste de temps en temps ! Le jugement des autres ? Très peu pour vous. Vous savez que le parent parfait n’existe pas et c’est très bien comme ça !


La remarque culottée : 
Et pour les couches, vous savez que vous n’avez plus besoin de tergiverser : bébé 2 sera aussi un Petit Culotté


Expliquer l’arrivée d’un deuxième enfant à l’aîné

Si votre premier enfant est encore petit, ce n’est pas toujours facile pour lui de comprendre la fatigue et les douleurs que vous pouvez ressentir pendant votre grossesse. Par conséquent, n’hésitez pas à lui expliquer la situation de manière positive, douce et rassurante. 

Ne rentrez pas trop dans le détail pour ne pas le submerger d’informations, parfois complexes à assimiler. Invitez votre enfant à poser sa main sur votre ventre, sans le forcer. Il sentira le bébé bien caché dans le ventre de maman, à travers les petits coups qu’il donne. Vous pouvez aussi lui proposer de dessiner maman et son bidon rond ou encore cette nouvelle vie à quatre en couleur. 

Nous avons sélectionné, pour vous, quelques livres jeunesse pour expliquer la grossesse et l’arrivée de bébé. Des livres qui s’expriment sur le sujet avec douceur et justesse, le vocable étant adapté aux plus jeunes. La peur du désamour du parent, que peut ressentir l’enfant, est très souvent abordée : 

  • Un bébé à la maison, Catherine Dolto
  • Il y a une maison dans ma maman ? Giles Andreae et Vanessa Cabban
  • Est-ce que tu m’aimeras encore ? Catherine Leblanc et Eve Tharlet
  • Un amour de petite sœur, Astrid Desbordes et Pauline Martin
  • Vous êtes tous mes préférés, Sam McBratney et Anita Jeram
  • Et dedans il y a … , Jeanne Ashbé (idéal pour les aînés, encore bébés !)

Impliquer l’aîné et le rendre acteur

Si vous constatez un changement de comportement chez le grand frère ou la grande sœur, de la jalousie naissante (celle-ci est normale, surtout si les deux enfants sont du même sexe et ont peu de différence d’âge) ou une certaine nervosité voire de la colère, invitez-le à libérer ses émotions. Il peut les exprimer à voix haute s’il est en capacité de les verbaliser. Sinon, il peut aussi les dessiner, les gribouiller…

Il n’est pas rare que certains petits régressent dans leurs apprentissages. Ainsi, l’enfant, alors continent, demande à porter une couche-culotte, il réclame la tétine alors qu’il avait réussi à s’en détacher et parle en langage bébé alors qu’il s’exprimait avec aisance il y a encore quelques jours. Ce comportement est parfaitement naturel et sain. Votre « petit-grand » cherche sa place dans ce nouveau schéma familial qui se dessine. Tout devrait rentrer dans l’ordre au bout de quelques semaines, le temps que, lui aussi, prenne ses marques. 

Et pour qu’il n’ait pas le sentiment d’être mis à l’écart, proposez-lui de participer aux différentes activités liées au bébé : aider à changer la couche, lui donner son biberon (avec vous à ses côtés), lui enfiler ses petits chaussons, lui chanter des comptines pendant la tétée, etc. De très beaux moments à passer ensemble, qui renforcent le lien fraternel


L’idée culottée : Vous pouvez aussi lui faire choisir le premier doudou du bébé ! Celui-là même qui traînera absolument partout et apaisera les chagrins inconsolables. Un merveilleux cadeau, à la symbolique forte, que votre aîné sera fier d’offrir.


Avoir un deuxième enfant, un changement de vie et de l’amour (beaucoup) en plus !

Passer de deux à trois, c’est fonder une famille et cela représente une étape de vie extraordinaire. Passer de trois à quatre en est une autre, tout aussi riche et surprenante ! D’un point de vue logistique, pratique et organisationnel, l’arrivée d’un deuxième enfant nécessite une petite période de transition, de flottement durant laquelle chacun essaie de prendre sa place, de poser ses repères, ses marques. La patience, le dialogue et l’écoute sont alors essentiels. Une fratrie, c’est finalement un savoureux mélange de partage, de chamailleries, de rigolades, de complicité (et de désordre supplémentaire)… C’est aussi un bocal de bonheur en plus versé dans la marmite familiale !