Sommaire
S’il y a bien un grand bouleversement dans la vie d’une femme, c’est la naissance d’un enfant ! Et s’il est normal de se sentir un peu dépassée quelque temps, il faut être vigilant si une baisse de moral passagère se transforme en un mal-être qui dure.
En effet, 10 à 20% des femmes subissent un épisode dépressif plusieurs semaines après leur accouchement, qui peut durer entre 6 semaines et 3 ans : la dépression post-partum.
Découvrez dans cet article les caractéristiques de cette maladie, les signes pour la reconnaître et des conseils pour la surmonter !
Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
La famille s’agrandit et tout change ; il faut adopter un nouveau rythme de vie, chambouler son quotidien et s’adapter en un temps record.
La maman, en plus d’une attention de tous les instants à accorder à son bébé, doit faire face à la valse de ses hormones, composer avec la fatigue de l’accouchement et rester vaillante pour accueillir la famille et les amis venus découvrir cette petite merveille.
Beaucoup de sollicitations qui peuvent engendrer une petite baisse de moral bien compréhensible : le fameux baby blues ; un épisode désagréable durant lequel on se sent très vulnérable ; heureusement, il est passager et disparaît rapidement (quelques heures, quelques jours grand maximum), c’est ce qui le différencie d’une dépression post-partum
Si le mal-être s’installe, on est alors face à un épisode dépressif plus sérieux, qu’il est nécessaire de suivre et de soigner.
Reconnaître les symptômes post-partum
Pour comprendre ce qu’il se passe et pouvoir agir, il est important de savoir identifier un certain nombre de facteurs significatifs.
On peut ressentir un sentiment profond de tristesse, pleurer souvent, être à cran, avoir des sautes d’humeur et une attitude « tout ou rien » avec le bébé : avoir beaucoup de mal à créer un lien avec lui et s’en désintéresser ou, au contraire, avoir beaucoup de peurs et le surprotéger.
À ces symptômes peuvent s’ajouter d’autres signes comme un sommeil perturbé, des crises d’angoisses, un quotidien qui devient difficile à assumer (même se laver demande un gros effort) ou un grand sentiment de culpabilité.
La maman se sent alors démunie, fragilisée et a besoin d’être aidée ; elle peut se tourner vers son médecin, qui, en plus de l’espace d’écoute important qu’il va lui offrir, va pouvoir la conseiller, l’orienter vers un spécialiste si nécessaire et l’accompagner sur la voie de la guérison.
Il peut arriver, prise dans ce tourbillon d’émotions, que la maman ai du mal à réagir, le rôle de l’entourage est alors primordial : il ne faut pas hésiter à la pousser, en douceur, à consulter.
Dépression post natale, des facteurs de risques ?
Si ce type d’épisode dépressif peut toucher toutes les femmes, quelle que soit leur condition sociale, il y a en effet certains paramètres qui peuvent favoriser son apparition :
o l’arrivée du premier enfant : si c’est bien sûr un immense bonheur, les nouvelles responsabilités qu’il implique peuvent être très déstabilisantes,
o un accouchement compliqué qui bouleverse ce moment tant attendu et parfois idéalisé,
o un papa, ou un co-parent, absent ou peu présent, ce qui demande de puiser dans toutes ses ressources pour s’occuper de son bébé, au risque de les épuiser,
o des antécédents familiaux : un parent ayant été sujet à une dépression.
Pour autant, heureusement, les femmes présentant ces facteurs ne vont pas forcément vivre une dépression après la naissance de leur enfant ; la bonne nouvelle ? En prenant soin de vous, vous mettez toutes les chances de votre côté pour ne pas déprimer et éviter un épuisement maternel.
Post-partum, prévenir pour mieux guérir
Avant tout, il est important de savoir que depuis le 1er juillet 2022, l’assurance maladie a mis en place un entretien obligatoire de prévention de cette dépression qui touche les jeunes mamans ; réalisé par un médecin ou une sage-femme, entre la 4e et la 8e semaine qui suit l’accouchement, c’est un premier moyen de détecter les signes précoces de la maladie, avant qu’elle ne s’installe.
Et il y a d’autres façons d’éviter de vivre une dépression après la naissance de votre petit culotté, notamment en suivant une règle d’or : quand bébé dort, j’en profite pour dormir aussi ! Ou au moins je me repose un peu ; vous avez pris soin de vous pendant votre grossesse en adoptant les bons réflexes, n’hésitez pas à continuer sur cette voie !
Avec votre petite merveille qui demande beaucoup d’attention, vous ne voyez pas très bien comment trouver du temps pour vous ; pour y arriver, nous vous proposons quelques précieux conseils, à suivre sans modération 😉
Prendre soin de soi pour refaire le plein d’énergie
Penser à soi peut créer une certaine culpabilité, avec la sensation de ne pas assumer correctement son rôle de mère ; si cette réaction est totalement naturelle, elle repose peut-être aussi en partie sur les attentes de la société, avec une vision idéalisée de la maman, censée être présente à 200% pour son enfant ; au risque d’accumuler beaucoup de fatigue et de s’oublier un peu en chemin.
Alors que si vous prenez du temps pour vous, reposée et détendue, vous êtes plus disponible pour votre bébé, et votre vie de famille s’installe tranquillement.
Et pour commencer à penser à vous, n’hésitez pas à dormir en même temps que votre enfant, un moment de récupération parfois court mais qui vous fait un bien fou !
Pensez aussi à veiller sur votre alimentation, variée et équilibrée, elle est votre alliée pour garder de l’énergie face aux nuits blanches ; votre corps a été mis à rude épreuve avec l’accouchement, pour éviter les carences et récupérer pleinement, pensez à d’autres alliés précieux : les compléments alimentaires ! (Toujours sur les conseils avisés d’un professionnel de santé).
S’occuper de son corps est essentiel : faire de la réflexologie, marcher ou suivre des cours de yoga post-natal par exemple sont d’excellent moyens pour se sentir bien et se retrouver.
D’autant plus que, pour certaines activités, bébé peut vous accompagner, une occasion de partager un joli moment de détente avec lui 🙂
Se faire épauler pour s’offrir du temps
Pour trouver un moment pour s’occuper de soi, il ne faut surtout pas hésiter à demander de l’aide au papa, au co-parent ou à la famille ; on peut parfois ne pas oser, de peur de déranger, ou parce qu’on a la sensation que solliciter du soutien est un aveu de faiblesse.
Et pourtant, la plupart du temps, votre entourage sera ravi d’être là pour vous et de passer du temps seul avec votre petit bout, une belle opportunité de créer des liens avec lui !
De votre côté, ce moment où vous confiez bébé vous permet de prendre une vraie douche, de manger un repas complet, de pouvoir aller prendre l’air ou d’aller voir des amis.
Des bulles d’oxygène indispensables pour garder le moral !
Si malgré tout, vous sentez que le gros coup de mou n’est pas loin, là aussi pensez à vos proches pour parler et vous confier sur les difficultés que vous rencontrez.
Et si vous n’êtes pas à l’aise pour en discuter avec votre famille ou vos amis, vous pouvez aussi vous tourner vers une accompagnante professionnelle, une sage-femme ou une doula, une spécialiste de la périnatalité qui saura vous écouter et vous soutenir.
Il existe également des groupes de paroles de mamans, un lieu d’échanges pour partager ses soucis et envisager des solutions ensemble.
L’idée culottée :
noter dans un carnet, à votre rythme, les difficultés que vous rencontrez dans votre rôle de maman ; déposer sur papier ce que vous avez sur le cœur peut être très libérateur !
Au final, pour que tout se passe bien, il ne faut pas hésiter à vous créer des moments rien que pour vous, vous les méritez largement 🙂
Et si vous subissez quand même une dépression post-partum, n’hésitez pas à vous confier et/ou à vous tourner vers des spécialistes grâce auxquels vous retrouverez la joie de vous occuper de votre bébé.