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Vous attendez un enfant pour 2026 ? Une excellente nouvelle vous attend : la France instaure un nouveau congé de naissance, applicable dès le 1er janvier. Cette réforme marque une véritable évolution dans la manière dont l’État accompagne les jeunes parents. L’objectif est clair : permettre à chaque parent de bénéficier d’un vrai temps avec son bébé, dès les premiers mois de vie, dans de meilleures conditions financières, logistiques et humaines.
Dans cet article, Les Petits Culottés vous expliquent en détail ce que prévoit ce nouveau dispositif, à qui il s’adresse, comment en bénéficier, et surtout, en quoi il constitue une avancée concrète vers une parentalité plus sereine et plus équitable.
Le contexte : une mesure encore en discussion
Le congé de naissance est une promesse présidentielle portée par Emmanuel Macron depuis janvier 2024. Il avait alors annoncé la création d’un congé supplémentaire pour les jeunes parents, afin de renforcer l’accompagnement autour de la naissance ou de l’adoption.
Cette réforme repose sur trois constats majeurs :
- un congé maternité français plus court (trop court !) que dans de nombreux pays européens,
- une durée inchangée depuis 1980,
- la nécessité de mieux répartir les responsabilités parentales et domestiques entre les deux parents.
Initialement prévu pour entrer en vigueur en 2025, le dispositif a été repoussé, notamment en raison de l’absence de vote du budget de la Sécurité sociale pour 2025 et de l’instabilité politique marquée par la chute successive de plusieurs gouvernements.
La mesure a finalement été intégrée au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, déposé le 14 octobre 2025 à l’Assemblée nationale.
Elle a été débattue et adoptée en première lecture le 12 novembre 2025, avec quelques ajustements, dont la possibilité de fractionner le congé, et l’avancement de sa date d’entrée en vigueur.
Initialement prévu pour juillet 2027, le congé a finalement été avancé au 1er janvier 2026, suite à un amendement défendu par la députée Sarah Legrain.
À ce jour, le texte doit encore passer devant le Sénat, et la mise en place du congé reste conditionnée à l’adoption définitive du PLFSS. La mesure pourrait être validée, modifiée, ou même retirée. Si elle est adoptée dans les délais, le congé de naissance entrerait alors en application à partir du 1er janvier 2026.
Qu’est-ce que le congé supplémentaire de naissance ?
Ce nouveau congé de naissance est un droit individuel et non transférable, ouvert à chaque parent à l’arrivée d’un enfant, que ce soit par naissance ou par adoption.
Ce congé de naissance supplémentaire vient en complément des congés existants, et s’inscrit dans une volonté de mieux soutenir les familles tout en favorisant une plus grande égalité entre les parents.
Voici, en l’état actuel des discussions parlementaires, ce que prévoit ce nouveau congé de naissance.
Durée et modalités
Chaque parent peut choisir :
- 1 mois de congé de naissance
- ou 2 mois s’il le souhaite
Ce congé peut être pris :
- En une seule période
- Ou fractionné en deux périodes distinctes
Il doit obligatoirement être utilisé dans les 9 mois suivant la naissance ou l’arrivée de l’enfant. Chaque parent peut poser son congé à un moment différent ou en même temps que l’autre.
Résultat : jusqu’à 4 mois supplémentaires avec bébé, en plus du congé maternité et du congé paternité.
Rémunération
Contrairement au congé parental actuel, peu indemnisé, le congé de naissance est rémunéré de manière significative :
- 70 % du salaire net le premier mois
- 60 % du salaire net le deuxième mois
Ce montant est versé par la Sécurité sociale, dans des conditions qui restent à préciser par décret mais qui s’inspireront probablement des modèles existants (comme le congé paternité).
Qui peut bénéficier du congé naissance ?
Ce nouveau droit est ouvert à tous les parents, sans distinction :
- Mères biologiques (après leur congé maternité)
- Pères biologiques
- Conjoints, concubins ou partenaires de PACS vivant avec la mère
- Mères sociales dans les couples de femmes (reconnaissance conjointe anticipée)
- Parents adoptants
Aucune condition d’ancienneté professionnelle n’est exigée, ce qui rend ce congé accessible à un très grand nombre de familles, y compris les jeunes actifs ou ceux ayant récemment changé d’emploi.
Et pour les couples de même sexe ?
La réforme prévoit explicitement des conditions égalitaires pour les familles homoparentales. Par exemple :
- Dans un couple de femmes, la mère qui n’a pas accouché peut bénéficier du congé si une reconnaissance anticipée a été effectuée.
- Dans un couple d’hommes adoptants, les deux parents peuvent en bénéficier.
Le nouveau congé de naissance : Un vrai tournant par rapport au congé parental
Le congé parental d’éducation (CPE) existait déjà, mais souffrait de nombreuses limites :
- Une indemnisation faible (environ 400 € par mois)
- Une durée longue (jusqu’à 3 ans), souvent dissuasive
- Une prise déséquilibrée, avec 14 % de mères utilisatrices contre seulement 1 % de pères
Le nouveau congé de naissance change la donne :
- Il est court, mieux indemnisé et accessible à tous.
- Il est pensé pour favoriser l’engagement des deux parents.
- Il permet une transition douce vers la parentalité, sans rompre totalement avec l’activité professionnelle.
Important : Le congé parental d’éducation n’est pas supprimé. À l’issue de ce congé supplémentaire, les parents pourront ensuite demander à bénéficier d’un congé parental d’éducation.
Exemples concrets : comment ce nouveau congé peut être organisé
Scénario 1 : un couple qui répartit les temps
La mère prend 16 semaines de congé maternité.
Puis elle enchaîne avec 2 mois de congé de naissance.
Le second parent prend ses 3 jours de naissance + 25 jours de congé paternité.
Il ajoute ensuite ses 2 mois de congé de naissance, en deux périodes.
Exemple de cumul des congés parentaux pour un bébé dont la naissance est prévue le 1er mars 2026 :
| Parent | Type de congé | Durée | Dates estimées | Remarques |
| Maman | Congé maternité pré-accouchement | 6 semaines | 18 janvier → 29 février 2026 | Commence 6 semaines avant la DPA |
| Congé maternité post-accouchement | 10 semaines | 1er mars → 10 mai 2026 | Période obligatoire après la naissance | |
| Congé supplémentaire de naissance (CSN) | 2 mois | 11 mai → 11 juillet 2026 | Peut être fractionné, doit être pris dans les 9 mois | |
| Papa | Congé de naissance (3 jours) | 3 jours | 1er → 3 mars 2026 | Immédiatement après la naissance |
| Congé paternité (4 jours obligatoires) | 4 jours | 4 → 7 mars 2026 | À prendre consécutivement aux 3 jours de naissance | |
| Congé paternité (21 jours fractionnables) | 3 semaines | 12 juillet → 1er août 2026 | Commence après le CSN de la mère. Doit être pris dans les 6 mois suivant la naissance. | |
| Congé supplémentaire de naissance (CSN) | 2 mois | 2 août → 2 octobre 2026 | Suit immédiatement le congé paternité |
Résultat : l’enfant peut être entouré par l’un ou l’autre des parents pendant environ 7 mois sans interruption.
Scénario 2 : prise simultanée
Les deux parents choisissent de prendre 1 mois de congé de naissance en même temps, par exemple au 3e mois de bébé, pour vivre pleinement cette étape ensemble.
Chacun garde ensuite la possibilité de prendre un second mois plus tard.
Les démarches à prévoir pour bénéficier du congé supplémentaire de naissance
Informer son employeur
Le salarié doit prévenir son employeur au moins 15 jours à 1 mois à l’avance, en précisant :
- Les dates souhaitées,
- La durée choisie,
- Le motif (naissance ou adoption, avec justificatif).
L’employeur ne peut pas s’opposer à la prise du congé, sous réserve du respect des délais.
Info culottée :
Un congé en plus, c’est plus de temps avec bébé… mais aussi quelques démarches à ne pas oublier ! Découvrez notre article complet sur les démarches administratives à réaliser à la naissance de bébé pour ne rien laisser au hasard.
Respecter les délais
Le congé doit être pris dans les 9 mois suivant la naissance ou l’adoption. Passé ce délai, il est perdu. Il ne peut pas être reporté.
Un congé qui s’adapte à la vie des familles
Ce nouveau congé a été pensé pour s’adapter à la diversité des situations parentales :
- Il est flexible, grâce à la possibilité de le fractionner.
- Il est équitable, en n’étant ni transférable ni conditionné à un type de contrat.
- Il est réaliste, en proposant une indemnisation qui permet une vraie pause.
Les familles peuvent ainsi organiser leur quotidien selon leurs valeurs, leurs besoins et leurs priorités.
Pourquoi cette réforme est importante
Le congé de naissance 2026 ne se limite pas à une simple mesure sociale. Il s’agit :
- D’un soutien concret à la création du lien parent-enfant
- D’une reconnaissance du rôle essentiel des deux parents
- D’une opportunité pour rééquilibrer les rôles familiaux et professionnels
Cette réforme incarne une vision plus juste, plus humaine et plus moderne de la parentalité.
Un congé pour mieux vivre les défis de la parentalité
Les premiers mois après la naissance sont intenses et pleins de défis. Fatigue physique, nouvelles responsabilités, émotions chamboulées… La maternité (et la parentalité) peut s’accompagner de surcharge mentale, de doutes ou de baby blues.
Le congé supplémentaire de naissance (CSN) donne à chaque parent un vrai temps pour s’ancrer dans son nouveau rôle, à commencer par la maman, qui peut ainsi mieux récupérer après l’accouchement, réussir plus sereinement son allaitement, ou encore prévenir les risques de dépression post-partum.
Mais ce congé est aussi une avancée essentielle pour le père ou le co-parent, qui dispose d’un espace dédié pour s’impliquer pleinement, créer du lien avec son bébé, et prendre toute sa place au sein de la cellule familiale. Parce que la parentalité se construit à deux, dès les premiers jours.
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Ce qu’il faut retenir du nouveau congé de naissance
- Date d’entrée en vigueur : à partir du 1er janvier 2026.
- Durée du congé : 1 ou 2 mois par parent, au choix, non transférable.
- Indemnisation : 70 % du salaire net pour le premier mois, puis 60 % pour le second.
- Modalités : le congé peut être fractionné en deux périodes.
- Parents concernés : tous les parents sont éligibles, y compris les parents adoptants et homoparentaux.
- Délai d’utilisation : à prendre dans les 9 mois suivant la naissance ou l’adoption.
- Préavis à respecter : prévenir l’employeur entre 15 jours et 1 mois avant la date de début souhaitée.
- Transférabilité : le congé est un droit individuel ; il ne peut pas être transféré à l’autre parent.
Info culottée :
Le texte doit encore être examiné par le Sénat, ce qui signifie que des modifications sont encore possibles. Comme souvent en matière de réforme sociale, les contours précis du dispositif pourront évoluer d’ici à son adoption finale.
Vers une parentalité plus sereine
S’il est adopté, le congé de naissance représente une avancée concrète pour toutes les familles. Il permettrait de poser les bases d’une parentalité plus sereine, plus équitable, et plus à l’écoute des besoins du tout-petit.
Que vous soyez en couple ou parent solo, salarié ou en transition professionnelle, ce congé vous offre une chance précieuse de vous consacrer pleinement aux premiers instants de votre enfant. Un temps pour créer du lien, s’adapter en douceur, et poser des fondations solides pour l’avenir.
sources :